Le marché immobilier luxembourgeois et ses nombreux challenges

Il continue à faire couler beaucoup d’encre et chaque semaine, nous en lisons à son sujet: le marché immobilier luxembourgeois !

Lorsque je me déplace à travers les villes, principalement du sud du pays, je remarque que nombreuses enseignes disparaissent, ou présentent des signes de fatigue incontestables.  Cela m’inquiète profondément.  Il n’est jamais bon de constater des fermetures, des licenciements, une activité économique en berne ! Et pourtant, cela devient une réalité dans le pays.  Pour le comprendre, il faut déambuler, rencontrer les artisans et les commerçants.  Les entendre ! Tous ou beaucoup d’entre eux se plaignent: les charges augmentent, les recettes diminuent et les efforts pour maintenir le navire à flots sont perpétuels.  La lourdeur administrative est aussi une charge incontestable qui finit par jouer sur le moral des troupes.  On ressent comme une énorme lassitude à travers les gérants, entrepreneurs et responsables d’enseignes.  Mais ce sentiment existe aussi de l’autre côté du miroir: les particuliers souffrent également.  Pas tous et heureusement ! Mais un nombre certain.  Le coût du crédit, les charges sur les essentiels (énergies, alimentation, soins), la morosité ambiante est une réalité et l’ignorer serait un leurre de courte durée.  En presque 15 ans de présence sur le marché immobilier luxembourgeois, c’est la première fois que je constate cela au quotidien et je m’inquiète de ne rien voir venir pour améliorer cela. »

Les prix sont aujourd’hui contractés à leur maximum.  C’est une réalité.  Cela signifie que les prix proposés atteignent leurs seuils a minima pour lesquels les vendeurs sont (encore) prêts à lâcher l’immeuble.  Plus bas, ils perdent de l’argent et ne peuvent décemment, sauf cas de force majeure ou contraintes indépendantes de leur volonté, accepter la vente.  De leur côté, les acquéreurs sentent l’opportunité qui se présente et n’hésitent pas à jouer la carte des grosses négociations allant jusqu’à 10% et plus du prix affiché.   Est-ce que cela signifie que les prix sont encore trop hauts?  Ou que les acquéreurs exagèrent dans leurs négociations?  La réponse se trouve dans l’équilibre ! C’est lorsque nous aurons retrouvé cet équilibre « naturel » que le marché pourra alors se vanter de stabilisation.  Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, à tout le moins, de ce que l’on constate au quotidien, à moins d’avoir l’objet que tout le monde veut, à un prix que tout le monde souhaite valider !

Ce qui vient aujourd’hui encore freiner cette reprise inconditionnelle, ce sont aussi les enjeux de notre société: au-delà des taux, il y a l’étiquette environnementale et les coûts futurs qui s’y rapporte(ro)nt: On sait tous désormais qu’un CPE classé F, G, H ou I est une moins belle opportunité pour l’acquéreur, sauf à jouer le jeu pour le vendeur, avec un prix rectifié qui ne pourra plus se vanter d’être égal au prix du neuf ou du très récent ! Et puis, un élément qui semble rester essentiel: pour acheter un bien, il faut se sentir bien ! Il faut avoir des projets, l’envie de vivre dans un pays, dans une région ou dans un quartier.  La qualité de vie y joue donc un rôle primordial.  N’oublions pas le facteur humain.  Il reste un élément clé pour avancer et construire l’avenir des futures générations.  Tous ces facteurs sont autant de challenges à relever dans une société de plus en plus complexe et restrictive.

La guerre à l’international, la mobilité, les enjeux environnementaux, le coût de la vie, les lois plus strictes, les défis de l’intelligence artificielle qui, parfois, nous font perdre notre essence.  La complexité du monde dans lequel nous tentons d’évoluer, et tant d’autres sujets qui viennent bousculer notre quotidien doivent trouver eux aussi un équilibre pour pouvoir repartir vers une société plus juste, plus équitable, plus respectueuse des êtres humains qui la composent. Lorsque ce sera fait, nous aurons un marché immobilier qui repartira dans une dynamique plus convaincante que celle que nous rencontrons aujourd’hui !

Tout va bien? Bien sûr que tout va bien.  Nous restons une très belle TEAM avec sa vingtaine de membres, évoluant dans une action quotidienne et forte de ses conseils envers une clientèle très demandeuse.  Par ailleurs, les résultats sont engageants, avec de très belles réussites pour ce mois de septembre et ce, grâce aux efforts de tous au sein du réseau idemmo.   Nous restons alertes d’une actualité de terrain et nous poursuivons nos formations pour performer nos missions auprès de vous !

 

Didier Postal, co-fondateur du réseau idemmo Luxembourg.